S’il réfute l’idée d’un tournant(n.m.转弯处,转折点), Sébastien Treyer, directeur général de l’Institut du développement durable et des relations internationales (Iddri), estime que l’on est à « un moment charnière, avec des opportunités pour accélérer ». Entre l’accord de Paris sur le climat, celui sur la biodiversité et les objectifs de développement durable, « on a maintenant tous les cadres nécessaires à l’action. Les Etats n’ont plus d’excuses », ajoute Pierre Cannet, le directeur du plaidoyer du Fonds mondial pour la nature (WWF).


« Leadership partagé » avec le Sud

Ces avancées pour l’environnement étaient loin d’être gagnées dans un contexte de multiples crises (énergétique, alimentaire, de l’inflation et de la dette), et alors que la guerre en Ukraine ébranle(v.t.摇动,震动;损害) le multilatéralisme. « Avant les COP27 et COP15, on voyait des retours de postures opposant l’Occident au Sud, avec des demandes de réparation pour la crise écologique mais aussi pour le colonialisme(n.m.殖民主义), note Sébastien Treyer. Il y avait un très fort risque que les inégalités de développement fassent tout capoter. »

Si les pays sont finalement parvenus à coopérer, c’est d’abord parce que le Nord a reconnu les besoins financiers du Sud et a garanti que la solidarité serait au rendez-vous. « Les pays du Sud, quant à eux, ont accepté d’accroître leur ambition [en matière de(在..方面) protection de la biodiversité et de lutte contre le réchauffement], même si tout l’argent dont ils ont besoin n’est pas sur la table », complète-t-il.